

Lourdes: 14 février 1858
Deuxième apparition

Lourdes : deuxième apparition
Dimanche 14 février 1858
Le retour à la grotte.
Bernadette a vu quelque chose à la grotte de Massabielle et rêve d’y retourner . Avec peine, elle et quelques amies obtiennent l’autorisation de leurs parents d’y aller à nouveau . Elles sont presque une douzaine de filles à accompagner Bernadette qui a également reçu quelques recommandations. Elle emporte de l’eau bénite pour en asperger l’apparition au cas où cela serait quelque chose de mauvais.
Bernadette, recueillie, à l’entrée de la grotte.
Bernadette, chapelet à la main, se retrouve devant l’entrée de la grotte , très recueillie. Ses amies ne tardent pas à l’entourer et lui demandent si elle voit quelque chose . Puis Bernadette de dire :
« La voilà ! Le chapelet passé au bras droit. Elle vous regarde. »
De l’eau bénite pour l’apparition.
Bernadette raconte :
« Je me mis à lui jeter de l’eau bénite tout en lui disant : si elle venait de la part de Dieu de rester sinon de s’en aller , et me dépêchais toujours de lui en jeter . Elle se mit à sourire, à incliner la tête et plus je l’arrosais, plus elle souriait et inclinait la tête , et plus je lui voyais faire ses signes …et alors, saisie de frayeur, je me dépêchais aussi de l’asperger , et je le fis jusqu’à ce que la bouteille fût épuisée . »
Ses compagnes ne voient rien et commencèrent à prendre peur de la blancheur du visage de Bernadette qui ne répondait plus aux questions qu’elles lui posaient . C’est alors qu’elles décident d’aller chercher Antoine Nicolau, un meunier de 28 ans , pour les aider à ramener Bernadette .
Le témoignage d’Antoine Nicolau .
Avec ses yeux d’adulte , Antoine Nicolau voit les choses un peu différemment . Il rapporta plus tard :
« Bernadette était à genoux…, les yeux très ouverts, arrêtés vers la niche …, mains jointes… chapelet entre les doigts ; les larmes coulaient des deux yeux . Elle souriait et avait un visage beau … plus beau que tout ce que j’ai vu . J’eus peine et plaisir ( à la voir ainsi ) et toute la journée , j’avais le cœur touché en y pensant … Je demeurai quelque temps immobile , à la regarder …Les filles étaient comme moi, se disant quelques mots l’une à l’autre ; ma mère et ma tante étaient ravies comme moi… Je regardais vers la niche , mais je ne vis rien . Malgré son sourire , j’avais peine comme elle était blême . »
Néanmoins, ils décident de prendre Bernadette et de l’entraîner dans la descente . Ils sont touchés par le visage transfiguré de Bernadette . Ils l’entraînent avec peine .
Quand elle revient à elle, on l’interroge et elle répond qu’elle voit une belle jeune fille, le chapelet aux bras, mains jointes .
Bernadette, tu fais courir le monde !
Dès que sa mère voit Bernadette, devant tous, elle lui dit :
« Vilaine, tu fais courir le monde. »
Bernadette lui dit simplement :
« Je ne dis à personne de me suivre . »
Sa mère fond en larmes . Il faut maintenant la consoler . La nouvelle commence à courir dans la ville.