

Lourdes : 11 février 1858
Première apparition

Lourdes : 11 février 1858 Première apparition
Bernadette , Toinette et Jeanne.
Bernadette Soubirous ,quatorze ans , sa sœur Toinette , onze ans et Jeanne Abadie , une amie surnommée « Baloume », treize ans , décidèrent ce jour-là d’aller chercher du bois et des os afin de rapporter un peu d’argent à la maison. En effet, le père de Bernadette , malade, est alité . La mère de Bernadette, Louise Soubirous, est cependant inquiète pour sa fille qui souffre d’asthme et hésite à la laisser sortir même avec sa paire de bas car dehors le temps est froid et brumeux .
La dernière ressource du pauvre .
Les trois jeunes se font passer le panier tour à tour afin de le remplir en chemin de bois et d’os, la dernière ressource du pauvre . Elles finissent par arriver non loin d’une grotte de 27 mètres de haut, surmontée de broussailles.Elles sont arrivées au lieu-dit de Masse-vieille( vieille roche) ou Massabielle , comme on dit également . C’est dans cette grotte que le Gave a déposé du bois et des os .
L’accès à la grotte .
Pour accéder à la grotte , il faut passer entre galets et rochers où l’eau coule doucement mais à cette époque de l’année l’eau y est très fraîche et elle peut arriver jusqu’aux genoux. Jeanne et Toinette arrivent à passer sur l’autre bord, les sabots à la main . Mais Bernadette hésite . Ce n’est pas prudent avec son asthme . Elle se souvient des recommandations maternelles et demande à Toinette et à Jeanne de l’aider à jeter des pierres sur l’eau afin de pouvoir passer mais c’est peine perdue . Toinette lui propose de la passer sur son dos mais elle refuse. Toinette n’a que onze ans . Baloume n’en a guère envie et demande à Bernadette de faire comme elles .
Un souffle de vent .
Bernadette tente une dernière fois de voir si elle peut franchir sans se déchausser mais en vain . Elle raconte :
« Je fus un peu plus loin voir si je pouvais passer sans me déchausser . Impossible. Je revins devant la grotte et je commençai à me déchausser . A peine si j’avais ôté le premier bas j’entends un bruit comme si c’était un coup de vent . »
Bernadette est surprise . L’eau est calme. Les arbres ne bougent pas . Elle regarde aux alentours mais ne voit rien ; elle commence alors à enlever son deuxième bas .
Une douce lumière puis un sourire .
Elle entend à nouveau ce même souffle de vent . Cette fois-ci Bernadette regarde bien en face d’elle dans la grotte où une douce lumière apparaît puis une jeune fille en blanc qui écarte les bras en s’inclinant comme pour dire : « Approchez ! » Bernadette n’ose pas . Elle se frotte les yeux pour voir si elle ne rêve pas mais en rouvrant les yeux, la jeune fille est toujours là, souriante .
Le signe de la croix et le chapelet .
Bernadette, instinctivement, cherche son chapelet dans son tablier puis lève le bras pour faire le signe de la croix, avec le crucifix. Mais elle ne peut achever son geste . Son bras retombe et Bernadette reste stupéfaite . Elle tremble même . Puis elle voit la jeune fille commencer le geste qu’elle désirait faire . En effet, elle porte un chapelet blanc avec une grande croix brillante . Elle la porte à son front et Bernadette , cette fois-ci put faire le signe de la croix . La peur ne l’habite plus et c’est avec joie qu’elle égrène son chapelet, à genoux. L’apparition ne remue pas les lèvres mais fait courir les grains du chapelet entre ses doigts . La récitation terminée, la jeune dame disparaît, tout d’un coup . Bernadette ne voit plus maintenant que le rocher mais la fatigue et l’inquiétude ont disparu .